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Crise énergétique : quelles solutions pour les collectivités ?

  • GREEN METROPOLE
  • 22 févr. 2023
  • 4 min de lecture

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Loin d’être épargnées par la crise de l’énergie, toutes les collectivités doivent faire face à des factures qui explosent. Si plans de sobriété et chasse au gaspillage énergétique permettent de faire quelques économies, cette crise est aussi l’occasion pour beaucoup de se mettre en vert en misant sur les énergies renouvelables.


Selon l’association des petites villes de France, les dépenses énergétiques ont bondi de 50 % dans certaines communes en 2022. Pour l’association des maires de France, les hausses de dépenses se situeraient entre 30 % et 300 %. À Lyon, la facture d’énergie devrait passer de 20 à 40 millions d’euros en 2023. À Tours, elle atteindra surement 10 millions d’euros. À Versailles, elle devrait plus que tripler, passant de 2 millions d’euros en 2022 à près de 7 millions d’euros en 2023. À Lille, la facture, déjà en hausse cette année, devrait passer à 16 millions d’euros en 2023. Dans toutes les collectivités de France, le constat est le même : les factures énergétiques explosent.

Une flambée que les budgets ne pouvaient pas anticiper - et qu’ils ne peuvent, désormais, pas suivre.


Lutter contre le gaspillage énergétique avec des plans de sobriété


Pour faire des économies, les collectivités ont mis en place des plans de sobriété. Avec toujours le même objectif : réduire les consommations d’énergie sans pour autant réduire la qualité des services publics fournis. C’est là tout l’enjeu. Il a donc fallu trouver des compromis.

Réduction de la température à 19 degrés dans les établissements publics, réduction à 15 voire 14 degrés dans les gymnases où sont pratiquées des activités physiques, diminution de la température de l’eau dans les piscines… Si les mesures prises peuvent parfois différer d’une collectivité à l’autre, une mesure fait l’unanimité. L’incontournable des plans de sobriété ? La réduction de l’éclairage public, notamment la nuit. Principale poste de dépense énergétique - l’éclairage public représente en moyenne 41 % de la consommation électrique d’une commune selon l’Ademe - son extinction la nuit permet de réduire de manière significative la facture énergétique. Ainsi, à Gennevilliers (92) les lampadaires sont éteints entre 1 h 30 et 5 h du matin depuis le début de l’année. Cela aurait permis de réduire la facture énergétique de la ville de 17 %. À Lorient (57), l’éclairage public est éteint plus tôt dans le centre-ville. Clermont-Ferrand (63) a fait le choix d’éteindre l’éclairage public de minuit à 6 heures du matin - à l’exception de l’hyper centre-ville.

Cependant, plus que l’extinction le passage en LED de l’éclairage public s’avère être la solution. Pour de nombreuses villes, l’augmentation des prix liée à la crise de l’énergie est le déclic pour passer - ou finaliser le passage de - leur éclairage public en LED. Ces ampoules, qui consomment moins, permettent de réduire de manière significative la facture énergétique. C’est d’ailleurs une des recommandations de l’Ademe, qui en septembre 2022, publiait une note intitulée « Comment les collectivités peuvent se mobiliser et agir pour plus de sobriété ? »

Outre le passage en LED, on y retrouve de nombreuses recommandations qui se veulent simples et efficaces : éteindre les éclairages intérieurs des bâtiments la nuit, le week-end et lors des périodes de fermeture, éteindre complètement les écrans la nuit, mieux gérer son utilisation des courriers électroniques… Si ces actions permettent de réduire, effectivement, les factures d’énergies, il est primordial que les collectivités se mobilisent pour les appliquer sur le long terme - et pas seulement en période de hausse des prix. Il est important de considérer que, justement, cette hausse des prix doit entraîner une réflexion sur notre consommation d’énergie.


Des solutions innovantes pour réduire les consommations d’énergie…


Certaines communautés n’ont pas attendu la flambée des prix pour chercher à économiser leurs factures. C’est le cas notamment de la commune de Bernwiller (68) qui, depuis une dizaine d’années, fait des économies d’énergie en se chauffant grâce à une plante. Le miscanthus, plante venue d’Asie, est bien moins chère que le gaz ou le bois. Et, elle s’avère être aussi économique qu’écologique : la plante pousse toute seule, sans engrais et ne demande aucun entretien. Récoltée au printemps, elle est ensuite transformée en copeaux qui sont utilisés comme combustibles dans deux chaufferies de la commune. Une solution innovante - et assez originale - pour chauffer les équipements publics !

Un peu moins original, mais tout aussi efficace, à Meymac (19) la commune vient d’investir dans une chaufferie au bois qui alimente le réseau de chaleur de la ville.

En Île-de-France, de nombreuses communes misent sur la géothermie pour chauffer leurs équipements publics à l’image d’Aulnay-sous-Bois (93), de Tremblay-en-France (93), de Chelles (77) ou encore de Villejuif (94).



…Mais qui nécessitent des investissements financiers


Si les exemples de communes qui « passent au vert » se multiplient, il reste néanmoins parfois compliqué pour certaines de franchir le pas. En effet, le contexte est déjà compliqué pour les collectivités qui ne cessent de dénoncer le manque - et la baisse - d’aides de l’Etat. Pour certaines, il n’est tout simplement pas envisageable d’investir dans des vraies solutions de transformation pour produire une énergie verte.

C’est pour répondre à cette problématique que l’Etat a lancé, en janvier 2023, un nouveau fonds vert. Ce fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires, d’un montant de 2 milliards d’euros, vise à subventionner des investissements locaux favorisant l’adaptation au changement climatique. A travers cette aide financière, 3 enjeux clés : renforcer la performance environnementale en contribuant à la rénovation énergétique des bâtiments publics, adapter les territoires au changement climatique et améliorer le cadre de vie des habitants.

Reste à savoir si cela sera suffisant pour aider les collectivités. L’enjeu est d’autant plus important que la transition écologique et énergétique ne pourra être réussie que si les transformations se font au sein des collectivités, moteurs de l’aménagement urbain et cheffes de file de la ville de demain.





 
 
 

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