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Interview du Président de l'EPT Grand Orly Seine Bièvre

  • GREEN METROPOLE
  • 15 févr. 2024
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 19 févr. 2024


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« Nous avons initié un PCAET qui porte l'idée d'assumer nos responsabilités »



Michel Leprêtre, président de l'EPT Grand-Orly Seine Bièvre, a fait de la lutte contre le réchauffement climatique une de ses priorités. Avec comme ligne directrice le principe que le Territoire doit assumer sa part de responsabilité. Entretien.


Le Grand-Orly Seine Bièvre a commencé à travailler sur son Plan Local Air Energie Territorial (PCAET) dès 2017. Quels en sont les principaux objectifs ?


En 2017, quand nous avons commencé à travailler sur le PCAET, nous avons d'abord réalisé un diagnostic, pour nous donner le temps et les moyens d'arriver à nos objectifs. En effet, le Territoire est grand. Il dénombre 720 000 habitants et compte 24 communes allant du Kremlin-Bicêtre à Viry-Chatillon, en passant par Rungis. Cette caractéristique fait de lui le plus grand territoire de la Métropole après la ville de Paris Nos objectifs sont clairs. Nous sommes un territoire qui est fracturé, porteur d'un certain nombre de blessures, avec une situation sanitaire inquiétante eu égard au poids de la logistique et de la circulation des poids lourds.

Il y a donc tout un travail autour de la qualité de l'air à mener. Sur ce point, le Territoire prend sa part. Nous avons initié un PCAET qui porte l'idée d'assumer nos responsabilités, comme par exemple travailler sur l'impact de la logistique sur notre territoire.

Nous avons besoin de logistique, nous avons besoin d'alimenter Paris, nous avons besoin de faire fonctionner l'économie. Mais, il faut désormais réfléchir à faire autrement. Que ce soit en développant d'autres modes de transport, comme le rail, le fret fluvial ou d'autres manières de faire de la logistique, à l'image du nouvel hôtel logistique aux Ardoines.


Le Grand-Orly Seine Bièvre s'est fixé comme objectif de réduire de 9 % les déchets à l'horizon 2030, dans le cadre d'un Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA). Pourquoi est-ce important que les collectivités se saisissent de cette question ? Comment atteindre cet objectif ? 


Ce n'est pas simple. La réduction des déchets est un défi sociétal. Il nous faut travailler, progressivement, sur la prise en compte individuelle de chaque habitant, de chaque famille, de chaque collectivité, pour créer les conditions d'une démarche globale.



Depuis le 1er janvier 2024, les collectivités ont l'obligation de proposer une solution de tri à la source des bio-déchets. Qu'est-ce qui est prévu au sein de l'EPT ?


Nous n'avons pas attendu le 1er janvier 2024 pour faire bouger les lignes en matière de gestion des bio-déchets. Nous avons engagé notre "Révolution des déchets" il y a maintenant 3 ans. Ce sujet n'était donc nouveau au 1er janvier.

Etant donné la taille du Territoire, nous avons dû travailler avec un grand nombre de partenaires, pour construire ensemble un projet qui va dans le sens de nos objectifs. Nous avons installé plusieurs milliers de bacs de compostage et nous continuons de travailler pour informer au mieux les habitants. Il faut à la fois expliquer et se donner les moyens techniques.

En parallèle, nous travaillons également avec des partenaires pour réduire le gaspillage alimentaire, notamment dans les cantines scolaires.



Des projets de renaturation sont actuellement en cours, à Arcueil et à Gentilly, concernant la Bièvre, et à Villeneuve-Saint-Georges, pour l'Yerres. Avez-vous d'autres exemples d'actions mises en place pour redonner sa place à la nature en ville ?


Sur la Bièvre, de grands pas ont été menés. Une nouvelle phase de cette renaturation est actée. Aujourd'hui, nous travaillons sur Villeneuve-Saint-Georges. Ce projet est d'autant plus important qu'il rejoint une autre problématique forte du territoire : celle de l'innondabilité. Nous devons travailler pour protéger le territoire. Rendre sa place à la nature est une partie de la solution.

Nous avons également engagé d'autres chantiers, comme celui des Lacs de l'Essonne, avec un travail de requalification.



Vous avez l'ambition de faire l'EPT un "territoire pilote de la résilience". Qu'est-ce que cela implique ?


Cela implique d'être conscients de nos problématiques - comme l'innondabilité - et de travailler ensemble pour trouver des réponses. Il faut que nous soyons à la fois dans la capacité d'être à l'initiative, mais aussi d'être un soutien des actions portées par les collectivités locales ou par  nos différents partenaires (ADEME, Agence de l'eau, EPTB Seine Grands Lacs...). 



Un territoire plus vert passe également par l'amélioration de la performance énergétique du bâti. Quel va être le rôle de l'EPT en la matière ?


Le premier rôle du Territoire sur la question du bâti est d'abord de s'occuper de lui-même. Nous avons beaucoup de locaux. Nous sommes en train de travailler pour les rénover, les moderniser. Nous sommes dans une démarche commune avec les collectivités locales. Comme d'habitude, nous prenons nos responsabilités.

En ce qui concerne les bâtiments privés, nous n'avons qu'une partie de la compétence logement. Ce sont les villes qui décident. Nous essayons de travailler tous ensemble pour que les règles urbaines soient les mêmes pour tous et soient à la hauteur de nos objectifs.

Il faut aujourd'hui savoir construire du logement autrement. Et, pour cela, il faut que l'on se donne les moyens d'avancer de manière concrète.



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